Figurine DISTRICT 9
Voilà un film un peu oublié qui a pourtant marqué son époque. En 2009 sort en effet District 9 sous la direction de Neill Blomkamp. Le réalisateur sud-africain n’est pas encore ultra connu mais. Plus tard, il réalisera d’autres longs métrages de science-fiction. Comme Elysium ou Chappie, entre autres.
Tout sauf un film ordinaire
District 9 n’est pas un film ordinaire et projette le spectateur à Johannesburg. Un immense vaisseau extra-terrestre surplombe la ville depuis une vingtaine d’années. A priori, il a été victime d’une panne et est coincé là. Ses passagers sont parqués dans un camp de réfugiés tentaculaire, le District 9. Les extra-terrestres ne sont donc pas hostiles, ni animés par la volonté de détruire l’humanité, comme dans bon nombre de films d’anticipation. Ici, ils sont plutôt des parias, vus avec hostilité par les humains. Ils n’ont qu’une envie les chasser bien loin de la ville ou les voir rentrer chez eux. D’ailleurs, ils les appellent, non sans une pointe de mépris, les crevettes.
La transformation de Wikus Van de Merwe
Le personnage principal du film est Wikus Van de Merwe. C’est un type arriviste et peu sympathique qui travaille pour le MNU (Multi national United). Il est chargé de faire évacuer les Aliens du District 9 vers un nouveau bidonville. Mais il manipule sans aucune précaution un objet contenant un liquide qu’il inhale. Dès lors, il va se transformer, au sens propre comme au sens figuré, et devenir à son tour une espèce d’Alien. Pourchassé par les humains, et notamment les agents de la MNU, il trouve refuge au coeur du District 9. Ici, il va se lier d’amitié avec un extra terrestre prénommé Christopher.
Un film fort qui en dit long sur l’Homme
Le film a fait grand bruit… et d’ailleurs a même été nominé dans la catégorie Meilleur Film aux Oscars 2010. Aux côtés notamment du cultissime Avatar. Il est vrai que sous couvert de science-fiction et de grand spectacle c’est le sujet de l’apartheid et de la différence qui sont au coeur de District 9. Et ce long métrage trouve aujourd’hui un nouvel échos avec tout ce qui se passe dans les camps de réfugiés. Enfin, la manière de filmer est atypique, un peu comme un documentaire. Pendant la première partie du film, notamment.