Une ferme assiégée, une guerrière au passé trouble, un empire galactique qui écrase les peuples. Pas besoin d’étoiles de la mort ni de Jedi pour comprendre l’ambition : Zack Snyder veut son propre univers. Rebel Moon n’est pas une saga de plus. C’est le rêve d’un réalisateur qui a toujours préféré les fresques démesurées aux petites histoires.
De Lucasfilm à Netflix, une odyssée contrariée
L’histoire commence en 2012. Snyder vient de terminer Man of Steel pour Warner et imagine un projet pour Lucasfilm. Son idée : un récit de samouraïs transposé dans l’espace, en hommage direct à Akira Kurosawa. Mais Disney a racheté la franchise et ne veut pas d’histoires hors canon. Rejet. Dix ans plus tard, Netflix cherche son Game of Thrones de science-fiction. Snyder reprend son script, le gonfle, le réécrit. Rebel Moon devient le pari XXL de la plateforme.
Une mythologie en deux temps
Décembre 2023 : Rebel Moon – Partie 1 : Enfant du feu. Les spectateurs découvrent Kora, jouée par Sofia Boutella, réfugiée sur une lune agricole. Une étrangère qui cache son passé dans l’armée de l’ennemi. Quand l’empire Motherworld menace le village, elle prend la tête d’une résistance improbable.
Puis, en avril 2024 c’est Rebel Moon – Partie 2 : L’entailleuse. Plus sombre, plus frontal. Les batailles s’enchaînent, le sang coule, les dialogues se font rares. Snyder filme ses héros comme des figures de mythologie. Le Général Noble, interprété par Ed Skrein, s’impose comme un méchant aussi charismatique que cruel.
Ensuite vient l’été 2024. Snyder dévoile ses Director’s Cut. Quatre heures d’images supplémentaires au total. Plus de violence, plus d’érotisme, plus de souffle épique. Comme si les premières versions n’étaient qu’un prologue poli, et que le vrai film commençait seulement.
Des références à Star Wars et Dune
Tout, dans Rebel Moon, respire la référence. Les samouraïs de Kurosawa. Les chevaliers de Star Wars. Les cités rouillées de Dune. Même un parfum de western, quand les fermiers sortent leurs fusils contre l’armée impériale. Snyder mélange ces influences, mais avec une patte reconnaissable : ralentis opératiques, contrastes brutaux, plans-tableaux conçus comme des peintures.
Une troupe de résistants aux côtés de Kora
Au centre, Kora. Héroïne mutique, hantée, presque sculptée pour rejoindre la galerie des grandes figures de science-fiction. À ses côtés, Gunnar l’agriculteur, Tarak le dompteur de griffons, Nemesis l’assassin au sabre incandescent, Darrian Bloodaxe le chef rebelle. Chaque personnage incarne un archétype, comme un pion sur un échiquier mythologique.
Une galaxie qui déborde déjà de l’écran
Netflix ne cache pas ses ambitions. Une série animée est annoncée. Les éditions Titan Comics publient House of the Bloodaxe, une bande dessinée qui explore l’avant-récit. Un jeu vidéo est en préparation. Snyder évoque déjà une troisième partie, voire plus. Le réalisateur rêve d’un univers aussi vaste que Marvel ou Star Wars. La question reste entière : les spectateurs suivront-ils ? En tous les cas, chez Kingdom Figurine, nous sommes fans.
Rebel Moon chez les collectionneurs
L’univers imaginé par Snyder ne se limite pas aux écrans. Les héros de Rebel Moon trouvent déjà leur place dans les vitrines des fans. Les figurines, à l’effigie de Kora, Noble ou Nemesis, prolongent l’expérience au-delà de Netflix. Objets de collection, elles deviennent un moyen tangible de rejoindre cette galaxie naissante. Et pour les passionnés, Kingdom Figurine propose ces pièces, histoire de prolonger le récit.